PRANAYAMA : LE CHANT DU SOUFFLE

Est ce notre finitude, l’éphémère bonheur de respirer qui nous incitent à rechercher inlassablement à reconstruire mentalement à vouloir expliciter la genèse et ses métamorphoses  ? Il n’est de civilisation où l’homme n’a cherché à apaiser sa peur en essayant d’apporter à tout le moins d’esquisser des balbutiements pour mettre des signes sur ce mystère de la vie et de la mort.

Par delà les siècles, l’Inde des rishis (1) nous transmet cette merveilleuse découverte qu’est la maîtrise du souffle. Passée la technique qui s’apprend telle une gamme musicale, le travail subtil commence. C’est dans le silence de la respiration que «  se découvre le drame de la matière qui impose cet espace et ce temps  » Giono (2) 

« Le Souffle, c’est ce qui remet en mouvement. Il nous ouvre à la dimension de l’Inconnu. »

Alyette DEGRACES (3)

Le premier ressenti suite à la pratique des pranayamas est souvent un apaisement, un calme inhabituel dans lequel on vient se blottir régulièrement. Puis vient le temps de la recherche, de l’approfondissement, de la technique et le piège se referme. L’erreur souvent commise est celle d’aller plus avant sans attendre en ne réalisant pas que le mental s’est engouffré dans la brèche béante laissée par notre volonté de dépassement.

«  Le souffle nous ouvre à la dimension de l’Inconnu  » précise le professeur Degraces. Merveilleux aphorisme qu’il convient de prendre à la lettre majuscule quant au vocable Inconnu.

image : David MARK, Devanath & Felix Mittermeler

(1) Rishis  : sages indiens

(2) Jean GIONO  : Le poids du ciel

(3) Alyette DEGRACES  : Sanskritiste et philosophe indianiste

YOGA UNE FLÂNERIE INDIGO

article yoga safeda : indigo

« Je ne sais pas ce que tu cherches avec ton pinceau, petit garçon, mais tu es bien loin de chez toi. On trouve souvent dans sa poche l’objet que l’on croit avoir perdu loin d’ici » (1)

article yoga safeda : indigo

Phrase extraite d’un conte pour enfant Un bleu si BLEU. Ce petit livre aux très belles illustrations raconte l’histoire d’un petit garçon qui est à la recherche d’un bleu qu’il ne trouve pas dans ses boîtes de peintures et part à l’aventure pour tenter de le découvrir.

On ressemble parfois à ce petit garçon. On part très loin, on fait le tour du monde, on escalade des sommets enneigés, on tente des records de profondeur, d’apnée pour découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles sensations. La vie est faite d’expériences, de rencontres, d’échanges, de découvertes mais tel Candide à Pangloss « il faut cultiver notre jardin » (2)

Le yoga, cet art millénaire, nous invite à cultiver notre jardin à revenir sur nos pas. Ce retour à soi n’est pas un renoncement et encore moins une abdication, bien au contraire. La pratique du yoga, terme générique puisque le mot yoga en sanskrit signifie joindre, être sous le joug de… ouvre des voies souvent inconnues pour la plupart des personnes qui débutent. Chacun d’entre nous vient pour une raison qui lui est propre, le stress, l’amélioration de ses performances sportives, la souplesse, la méditation, une quête spirituelle. En résumé, il y a autant de raisons, toutes recevables, de venir au yoga que de personnes dans les cours.

L’alchimie qui se produit car il s’agit bien d’une alchimie fait que nous nous transformons doucement, harmonieusement sans danger. Apprendre à rythmer sa respiration, pratiquer des postures parfois originales mais en général très douces apportent calme et sérénité. 

Je vous invite à vous asseoir et contempler la couleur qui vous correspond.

https://www.indigobluecreation.com/

(1) Un bleu si BLEU « Jean-François DUMONT » : Les P’tits albums du Père Castor Editions Flammarion

(2) Candide ou l’optimiste « Voltaire » 1759